Les tomates, poivrons, aubergines et piments sont menacés par un nouveau virus virulent nommé “Tomato Brown Rugose Fruit Virus”, ou ToBRFV. Apparu pour la première fois dans le village d’Ohad au sud d’Israël en 2014, le virus s’est rapidement répandu à travers la planète.
L’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) s’inquiète des risques liés aux achats de semences ou de plants sur Internet par les jardiniers amateurs dont la tomate est le légume emblématique par excellence. Les producteurs sont très inquiets car il n’existe à ce jour aucun traitement ni aucune variété résistante. Ainsi, 683 000 tonnes de tomates produites chaque année en France sont menacées, ainsi que les 400 000 tonnes produites et consommées dans les jardins de particuliers.
Si le virus ne présente aucun danger pour l’homme, ce dernier est en grande partie responsable de sa propagation car le virus pénètre dans la plante par des lésions provoquées par les mains du jardinier, ses outils de travail, ses vêtements, des insectes, des oiseaux… Les fruits comme les plants et les semences restent infectieux pendant des mois. Quand le virus est repéré, il faut arracher les plants, les brûler et cesser de cultiver l’endroit jusqu’à sa décontamination. L’Anses met en place diverses mesures et demande notamment à ce que soit signalée rapidement la présence du virus afin d’engager au plus vite « une action rapide et déterminée d’élimination ».
Un plant de tomate infecté par ce virus présente des motifs en mosaïque sur les plus jeunes feuilles, la tête, les pousses et les fruits. Ces derniers peuvent présenter des taches jaunes, jusqu’à des lésions brunes. Diverses photos sur internet vous aideront à l’identifier au besoin.