Principales problématiques de Cigéo

Depuis plusieurs années, le futur centre d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse), dénommé « CIGÉO », est en cours de construction sous la responsabilité de l’ANDRA. Il a fait reparler de lui dernièrement sur deux points.

Le premier point concerne le chiffrage du projet, évalué selon les sources à une quinzaine de milliards d’€ (EDF, Areva et CEA), ou à près de 35 milliards (ANDRA). Ces approximations ont poussé la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Madame Ségolène Royal a statué sur 25 milliards. Mais cette dernière estimation n’est pas plus appuyée sur des chiffrages rigoureux et réels que les précédentes.

Le second point est l’effondrement d’une galerie, tuant un technicien et blessant un second.

Mais d’autres questions se posent sur ce futur centre d’enfouissement des déchets nucléaires, questions auxquelles l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) n’apporte pas de réponses satisfaisantes.

Pour ne citer que les principales :

  • Quelle sera la concentration en radionucléides de l’air expulsé par les cheminées de ventilation?
  • Comment l’ANDRA gérera-t-elle un incendie dans ces galeries ? Il a fallu 2 mois pour circonscrire le feu dans le centre d’enfouissement WIPP aux USA. Aucune étude sur les conséquences de cet incendie n’a été portée à la connaissance du public. Qu’en a-t-il été de la qualité de l’air dans les environs de WIPP durant cet incendie ?
  • Comment l’ANDRA peut- elle garantir que les nappes phréatiques locales ne seront pas contaminées ? À ASSE, en Allemagne, l’eau souterraine s’infiltre dans les galeries et dégrade les fûts enfouis ?
  • Comment peut-on garantir que les sols resteront stables pendant des milliers, voire des millions d’années ? À ASSE, comme sur le site de StocaMine (Wittelsheim-68), les galeries bougent et certaines vont vers l’effondrement.
  • Que deviendront les populations locales en France et au-delà en cas d’accidents ? À Maïak en Russie, ce sont des milliers de km2 qui ont été contaminés en 1957 (et le sont encore pour x années…). Tout accident sur le site de Bure nécessitera un déplacement en masse des populations. Et qu’en serait-il dans les pays limitrophes ?

Encore à ce jour, les études menées par des chercheurs indépendants (dont Youri BANDAJEVSKI, Galina BANDAJEVSKIA, Rosa GONCHAROVA, Alexey YABLOKOV) et des médecins (dont Denis FAUCONNIER), ne sont pas prises en compte par les institutions officielles nationales et internationales, niant ainsi toutes les conséquences sanitaires du nucléaire.